Le texte ci-dessous a été traduit de l'article : http://cldbm.qc.ca/le-cafe-virgin-hill-source-de-reconfort/
Virgin Hill Coffee, une source de réconfort
08 juin 2020
Pour beaucoup, un bon café est un rituel. Pour la Brûlerie Virgin Hill Coffee de Lac-Brome, le café est sa raison d'être depuis 2005.
Texte d'Étienne Gosselin
Nous nous sommes rendus dans leur Atelier Café pour sentir les arômes et savourer les mélanges soigneusement torréfiés dans le secteur Foster. Mais la première mesure prise par Tara Moar et son partenaire Matthew Greer face à la pandémie a été de retirer les tables et les chaises de leur logement pour faciliter la distanciation physique. Peu de temps après, ils ont complètement fermé leurs portes… pour ouvrir un service au volant!
La crise stimule l’innovation – mais il n’est pas nécessaire de réinventer la roue. Virgin Hill a tout revu : marketing, promotion, business model. « Au départ, nous perdions 70 % de nos revenus, car une grande partie de notre chiffre d'affaires concernait les restaurants, cafés et hôtels, calcule Tara. Nous nous sommes donc attachés à délimiter les espaces que nous contrôlons : l'Atelier, le site Internet et l'approvisionnement des épiceries. Nous nous engageons à tirer le meilleur parti de ces canaux de vente. Aujourd’hui, notre chiffre d’affaires reste environ 40 % inférieur à celui d’avant COVID. Nous avons dû nous résoudre à licencier trois personnes. »
L'entreprise est donc passée d'un modèle B2B à une activité B2C, proposant des cafés de spécialité, décaféinés, expresso, bio ou aromatisés, le tout dans des formats plus petits. « Nous avons multiplié par 10 nos ventes en ligne, directement auprès des clients », explique Tara. Le site virginhillcoffee.com utilisait déjà la plateforme de transactions Shopify depuis cinq ans. Cela anime la majorité des ventes, dont la livraison est gratuite pour les commandes de 49 $ et plus. L'entreprise s'est également inscrite sur le marché numérique de Maturin (maturin.ca), la Vitrine québécoise (francoislambert.one), la plateforme électronique de l'Estrie (etownships.com) et les sacs à lunch prêts-à-mijoter de La Bouchère (labouchere. Californie). Le maître mot : diversification.
Le site Facebook de Virgin Hill a également été utilisé avec des vidéos et des concours, les deux éléments qui suscitent l'intérêt sur les réseaux sociaux, selon Tara. Résultat : une augmentation de 10 % du nombre d'abonnés ces deux derniers mois, sans payer pour les services de la multinationale californienne. Au contraire, Virgin Hill a investi dans l'économie locale en commanditant l'émission matinale de la radio coopérative Granby M105. La base de données de courrier électronique de l'entreprise a également plus que doublé depuis la mi-mars. Quant au service au volant (ou de vélo !), testé pendant deux jours fin avril, a été si populaire qu'ils souhaitent l'étendre davantage : après tout, l'entreprise n'est pas à deux kilomètres de l'autoroute 10, sortie 90.
Que restera-t-il de Virgin Hill une fois la pandémie terminée ? Nos employés ont fait preuve d’une formidable capacité d’adaptation. Nous leur avons expliqué que nous allions essayer de tout faire pour garder le plus de travail possible, mais que cela signifiait qu'ils changeaient de rôle. Ce fut un véritable moment de « rassemblement » pour nous tous. Qui serait surpris ? Un bon café, quoi de mieux pour se retrouver – physiquement ou virtuellement !